mardi 28 avril 2020

LA TERRE EN DANGER...

Les vie des hommes ne tient qu'à un fil, la Terre veut en découdre

La Terre en danger? 

Où donc? 


Alors même qu'elle a toujours su se dépêtrer des impedimenta depuis l'ère Hadéen, la Belle Bleue  a du fil à retordre pour préserver son élégance naturelle. Nous, incroyables humains, pourrions nous glorifier de la vêtir joyeusement de mille couleurs. Que nenni ! Non seulement, nous la travestissons chaque jour un peu plus, mais nous avons en outre l'impudence de nous comporter comme d'indéfectibles couturiers depuis sa création et pour l'éternité. 

Entre incrédulité et prétention, mon cœur oscille. 
Que de croyances! Que de certitudes oiseuses!

A partir d'une logique simple, depuis l'homme Néandertalien personne ne peut réfuter l'idée que nous sommes tous plus ou moins costumés. Quel que soit le type d’accoutrement, nécessaire ou non, il va de soi que l'usure ou l'inadaptation finit par triompher. Le remplacement est une évidence. N'est-ce pas ce que la Terre recommence inlassablement, retouches à l'appui, depuis sa naissance ? Son recours au grand recyclage dure depuis quatre milliards cinq cent cinquante cinq millions d'années et des poussières. C'est dire l'avance de notre chic planète sur notre temps ! Si nous ne nous remuons pas plus efficacement, la Belle endurante sera une fois de plus amenée au radical bouleversement car aujourd'hui, les milliards de langes qui s'accumulent forment une trop lourde pèlerine.  

Diantre! Quelle patience de s'envelopper depuis si longtemps de fanfreluches hominidées avant de changer de garde-robe! Aussi stylés ou improbables puissent être les hommes, perpétrer sans vergogne leur bien-être est une récurrence dans un puits sans fond. Et pourtant, à chaque débordement invasif, Gaïa tire la sonnette d'alarme en différents points de ses hémisphères.                                                                                                                                                                                     
« Attention ! La prochaine collection sortira prochainement !» gronde-t-elle ça et là. Hélas! le terrien s'imagine patron modèle et veut souvent battre à plate couture les doublures résistantes.

Un seul biais pour dame Terre : prendre une longue inspiiiiration et expireeeeer avant de tailler rondement le manteau souillé. La sage-Terre enfante alors d'une nouvelle ère qu'elle espère plus distinguée, plus digne. De nouveaux micro-organismes aussi incertains que nous-mêmes prendront le relais. Cela étant, au fil des effondrements, chacun abandonne ses haillons dans l'insouciance de l'univers et le cycle recommence...N'en déplaise aux terriens, même si le monde se corsète d'une étoffe fragile, la Haute-couture ne s'improvise, encore moins en temps de pandémie ! C.J

jeudi 28 mars 2019

Une base spatiale à la Réunion : de l’utopie au New Space

Une base spatiale à la Réunion : 

de l’utopie au New Space


Chacun le sait,  la Réunion est une région exceptionnelle qui offre de nombreuses possibilités en matière de recherches environnementale et scientifique, et qui plus est, dans le cas précis d’une mission lunaire ou martienne. Qu'en est-il des projets émis ?

Il y a quelques mois, l’astronaute Jean-Jacques Favier avait été invité par le maire de Saint-Philippe Livier Rivier, dans le cadre de l’événement "Magmagnifique". Une troisième visite à la Réunion pour le scientifique sur la recommandation de son ami Guy Pignolet, expert spatial avec lequel il a travaillé au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). « Je suis ici à des fins scientifiques dans le domaine spatial, de la recherche fondamentale, des applications… La Réunion qui se situe dans l’Océan Indien n’a pas de relais, de grandes antennes utiles lorsque des satellites ou des sondes passent au-dessus de l’hémisphère sud. Ce serait une bonne raison de considérer l’île comme un point d’ancrage d’antenne de ce type. » explique l’astronaute.

Deux autres sujets touchent de près le chercheur, d’une par le programme d’exploration du système solaire pour un retour sur la Lune et d’autre part, la découverte de Mars en envoyant des astronautes.
« Il faut préparer ces missions qui sont longues et difficiles. Les entraînements des astronautes doivent être très poussées et nous trouverions sur l’île de la Réunion, des sites qui permettraient de pouvoir nous entraîner en quasi conformité avec ce que l’on va trouver sur la lune ou sur Mars au niveau des Coulées de Laves et de la Vallée des Sables, qui est la réplique du sol martien, sa couleur, sa partie désertique (…) et on pourrait imaginer y installer une base scientifique pour y former des astronautes durant six mois ou plus. » explique J-J Favier.

Autour du volcan, les tubes de lave semblent similaires à ceux que l’on imagine sur la lune, grâce aux photos prises par les satellites et les robots. Ces sites pourraient représenter des habitats naturels pour les prochaines missions lointaines. Une installation en surface serait contraignante avec des structures lourdes, or dans le domaine spatial, chaque kilo embarqué est un paramètre important. Dès lors, les astronautes pourraient s’ installer dans les tubes de lave, à l’image des hommes des caverne en s’équipant d’une simple structure gonflable, légère.
« Nous avons conscience que ce site unique est reconnu par l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture. NDLR) mais on peut aller plus loin en essayant d’en tirer tout le profit pour la Science, j’ai pu le constater à travers des conférences et les rencontres avec le Conseil Départemental. » ajoute l’astronaute.

Pour cette potentielle et ambitieuse entreprise, l’argent et le financement de ce programme sont des freins notables. La science coûte chère de manière générale et les Etats ont, dans certains cas, des moyens limités mais il y a une nouvelle approche : celle du New Space. En effet, les agences spatiales ne sont plus les seules clientes pour ce type de projet. Des entrepreneurs particuliers s’intéressent à l’exploitation, la découverte et l’exploration spatiale, citons par exemple Elon Musk, la Chine… mais aussi en Europe. D’où l’idée d’intégrer un programme sur le site de la Réunion pour organiser et répondre à ces objectifs.

Seulement, voilà ! Depuis près de trente ans, l’ancien polytechnicien Guy Pignolet, tente de persuader les citoyens, les investisseurs privés et la classe politique du développement d’activités spatiales possible depuis l’île de l’Océan indien. Et on se prend à rêver de « Campus martien, d’hôtel-spa-voyage suborbital, de lancements de nano-satellites ». Avec de tels projets en perspective, une réflexion sur l’évolution de l’île s’impose toujours à ce jour. Le développement spatial est-il compatible avec des sites naturels classés, avec la biodiversité et l’endémisme de l’île ? Si les idées martiennes de Guy Pignolet font florès, la germination risque d’être lente au regard des défenseurs du paradis réunionnais.
Claudy Janshon

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mercredi 5 décembre 2018

GILETS HAUTS EN COLÈRE !


LES GILETS HAUTS EN COLÈRE  !

Ils sont aux couleurs du soleil qui irradie la France populaire et cependant, de lourds nuages ternissent le vent de révolte ici et là. Les "gilets jaunes" s'affichent partout sur les territoires de l’hexagone mais aussi dans les départements d'Outre-mer. 

Pire ! Ils font des émules au-delà des frontières ! Bleus ! Blancs ! Rouges ! Et puis quoi ? S'agit-il encore des couleurs de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité ?  



Las de rêves improbables, d'idéaux sans écoute, les "gilets jaunes" ont la rage au cœur. En découvrant que les réseaux tissent leur toile par dizaines, par centaines, par milliers, ils reprennent espoir, imaginant des possibles. Ils parent alors des femmes, des hommes de toutes conditions, la fleur au bout du fusil et décident d'unir les volontés communes avant de converger. Plus nombreux, plus forts, les chasubles d'or se veulent visibles, sonores et plus convaincantes que jamais. Aux morceaux de polyester fluorescents et rétro-réfléchissants pour une meilleure protection individuelle en Europe se substitue un mouvement de contestation contre la hausse des carburants, contre la baisse du pouvoir d'achat, contre les taxes, contre, contre...C'est dire si l'ire des gilets de sécurité a atteint son paroxysme de haute visibilité ! Et pendant ce temps, le roi des Francs "entend" mais continue d'arrondir le contenu de sa cassette, de répandre les sons de sa souveraineté à l'étranger. Suzerain et vassal communiquent mais ne cèdent en rien aux principes pré-établis. Les voix s'élèvent, les rixes tombent. Le peuple rassemblé pacifiquement serait-il inaudible ? Les affamés de violence s'infiltrent et sèment la Terreur. La toile de la Liberté émet au nom de l'Egalité et la Fraternité tandis que le voile de l'Autorité inflexible censure. Et là-bas, au loin, l'écho des îles résonnent dans le vide. Quand tout à coup, à la suite du grand Livre Bleu, la malouine ultramarine et son escorte débarquent à la Ré-union. Tout un symbole ! Une sorte de Compagnie des Indes, venue négocier sur l'île Bourbon à feu et à sang, dans l'indifférence des médias de la métropole. Mais l'expédition ministérielle est repartie, après avoir baissé la garde de la machette sans pour autant conclure de traité. Alors, oui les gilets sont en colère. Les rangées jaunes sont "en marche" au nom d'une autre république !

                                     
                                                               Claudy Janshon

mercredi 15 février 2017

Echanges avec un psy qui se perd dans la vente du bonheur

                Je lui disais après lecture de ses livres et mails privés:

“_ Or je ne peux m’accorder sur votre notion de "pessimisme" qui a mes yeux n'a aucun sens ( pas plus avec l'idée de laisser tomber une lecture de l'histoire , dont celle de l'art bien sûr). Retirez l’expression “ vérité poème" si vous le voulez d'un Heidegger qui vous heurte alors qu’il “s'achemine vers la parole” pourtant. Or avant toute chose, il est incontournable d'annoncer que la vie est... ceci quoi qu'en décident les hommes, ces derniers étant "des animaux comme les autres" ( René Girard) , quelque soit leur degré d'arrogance ou leur aspiration suicidaire. Nous sommes au monde. La vie est. À noter qu'elle nous dépasse. Elle ne nous appartient pas. Pour tout dire, elle se fiche complètement de nous.
En tant qu'artistes nous tentons sans cesse de l'aborder tel une maitresse turbulente, indomptable, jamais acquise.
Quel défi plus jubilatoire, voire jouissif que celui de consacrer sa vie à apprendre à accueillir ses règles de jeux, admises comme vraies lois du vivant !
J'aime beaucoup le regard de Georges Steiner qui humblement nous explique qu'invité de la vie, son soucis aura été de se comporter en amitié avec elle pour la rendre en partant au moins en l'état où elle lui fut confiée initialement.
Penser au service de quelque vérité ouvre le chemin le plus court pour la vraie vie (à la place de "poème" on peut y voir la notion de Grâce soulevée par Pascal et les jansénistes) , laquelle se manifeste par un immense bonheur dès lors qu'on prend plaisir à défier toutes les formes de scepticisme, de renoncement, de cynisme, de relativisme, d'ironie de "non dupe errant".
Personnellement, je sais gré à Heidegger d'avoir tout le temps parlé de responsabilité, de répondre à l'appel de l'être qui n'est pas un appel de quelqu'un, ni d'un dieu. Bien sûr qu'il n'a rien évité des horreurs connues ! Était-ce sa fonction ? Il n'est descendu d'aucune croix pour montrer LA voie. Chacun existe responsable avant même de répondre en terme de conscience morale. Toute personne est responsable d'un appel qui lui arrive du dedans d'elle-même. _ Ou pas ! Comme le dit Mallarmé : "Toute pensée émet un coup de dés". Le tort actuel, relate Alain Badiou, tient dans le fait que "nous vivons un monde impropre au pari, à la décision hasardeuse ou simple prise de risque.Il est devenu inconcevable de livrer son existence à l'improvisation, car dans notre nouveau monde, règne la nécessité d'un calcul de la sécurité." Tout se passe comme si nous n'étions pas mortels, comme si on pouvait soudainement prétendre savoir de quoi demain serait fait.
Hannah Arendt se positionnait ainsi : "L'essentiel pour moi c'est de comprendre. Je dois comprendre. L'écriture chez moi, relève également de cette compréhension: elle fait aussi partie du processus de compréhension".
Souvenez-vous lors du procès d'Eichman, H.Arendt souligne ( sur la même tonalité qu'Heidegger) à propos du récit de l'impossible dire de cette histoire:
"il fallait _ du moins hors du domaine de la transposition poétique_ une pureté d'âme, une innocence de coeur et d'esprit irréfléchie et sans complaisance que seuls les justes possèdent."
Georges Steiner a continué la même voie exactement , doté d'une exigence similaire, en élargissant au maximum le champ de son étude, toujours à propos de cette" banalité du mal" " Maintenant, tout près de la fin de ma vie, reste pour moi ce paradoxe insoluble qui est celui du tout début de mon travail : comment est-il possible qu’un homme joue du Schubert ou du Mozart le soir et torture le matin ? Autrefois, je disais à tout le monde : « Aidez-moi à comprendre ». Arthur Koestler m’expliquait que les hommes avaient deux cerveaux, un cerveau éthique et un cerveau bestial, territorial. Mais c’est de la blague. L’homme n’a pas deux cerveaux, il n’en a qu’un, hélas. D’autres évoquaient une sorte de schizophrénie organisée. Je n’y crois pas non plus. Après plus d’un demi-siècle d’enseignement, j’émets donc l’hypothèse, qui m’attriste énormément, que la puissance de l’imaginaire est telle qu’elle abolit tout principe de réalité. J’appelle cela le « paradoxe de Cordelia ». Lorsque je passe un après-midi à enseigner les actes III et IV du Roi Lear, je rentre dans le monde de Cordelia et de son agonie. Je vous dirais la même chose à propos du théâtre de Racine ou des Fleurs du Mal. Quand je les lis, je n’entends plus le cri qui survient dans la rue. Ou plus exactement, je l’entends et je ne l’écoute pas : les deux verbes sont très différents. Parce que le cri dans la rue, c’est le chaos, la vulgarité, le contingent. Alors que le cri de la fiction est d’une pureté et d’une intensité totale. Est-il possible que l’art, la grande émotion esthétique nous rendent un peu moins humains ?"...
Dans "l'Intranquilité, F. Pessoa ne détonne pas non plus : _ "A l'heure actuelle le monde appartient aux imbéciles, aux agités, et aux sans coeur. On s'assure aujourd'hui le droit de vivre et de réussir par les mêmes moyens pratiquement que ceux qui vous assurent le droit d'être interné dans un asile: l'incapacité de penser, l'amoralité, et la surexcitation. "
Nous nous accordons tous plus ou moins n'est-ce pas sur le fond , n'est-ce pas ? Et maintenant c'est vous que je cite :

_ “Nous sommes allés tellement loin dans le désenchantement du monde et dans la désacralisation de l’univers et des objets et êtres vivants qui nous entourent, que nous sommes maintenant face à la nudité d’une raison purement instrumentale. Le terrorisme tombe d’ailleurs lui aussi dans cette rationalité instrumentale puisqu’il fait feu de tout bois et ramasse tout pour nourrir son combustible de la terreur. Ils appartiennent bien à la même civilisation, notamment dans une certaine lucidité féroce dans la conception du monde actuel. Cette perte de sens de l’existence, de direction et de valeurs. Cette perte de morale et d’intelligence critique du monde est quand même ce qui nourrit aussi bien la guerre de tous contre tous sur le marché de la compétitivité et de la flexibilité, qui démolit les protections et qui favorise l’émergence de révolution conservatrice, qui en définitive fait partie de la même niche culturelle que la montée des extrêmes droites, des racismes, des nationalismes, etc. Nous avons perdu des raisons d’espérer. Or il faut redonner à la jeunesse des motifs d’espérer qui ne peuvent reposer que sur une promesse et une confiance. De ce point de vue, le politique est en panne. À mon avis, il y a la nécessité de réinventer la démocratie par l’humanisme, c’est-à-dire par la promotion de valeurs qui placent l’humain au centre des manières de gouverner. Montesquieu avait dit que le propre des dictatures et des tyrannies, c’est le gouvernement par la terreur. Le danger aujourd’hui est que les démocraties multiplient les mesures sécuritaires et en arrivent à perdre leur âme de liberté et de confiance. Après le pacte de stabilité, nous avons eu le pacte de sécurité. Je proposerai aujourd’hui le pacte d’humanité. La vision néolibérale de l’humain, la logique d’austérité, la financiarisation généralisée des activités humaines ont fabriqué ces monstres de Daech, du Front national et des extrêmes droites et racismes en Europe. Il faut tirer un trait sur le néolibéralisme, il faut établir son acte de décès. Il a accru les inégalités sociales, les divisions.”



Après avoir ramené à ma rescousse tous ces philosophes au-dessus, vous comprendrez qu’au plaisir de vous lire ( vous écouter aussi) je ne peux qu'adhérer au déroulement de la plupart de vos analyses. Sauf que... Je ne suis pas d'accord avec le sujet "nous". Même que ça me met très en colère. Autant que lorsqu'on m'englobe dans le "nous avons détruit la planète, nous l'avons polluée jusqu'à son centre, nous sommes en crise économique, nous n'avons plus de pétrole, nous nous tuons si nous fumons, nous devons passer notre crème contre les UV, nous devons trier les déchets, nous ...
Je ne me sens pas responsable ni concernée une seconde par ce qu'impliquent ces "nous". Et il me semble précieux de bien cibler les sujets qui font l'action. Et c'est là vraiment qu'il est temps de voir plus grand ouvert dans le temps. Car nous récoltons les fruits des semailles du début du 20ème siècle, sans "débander" comme aurait dit mon super prof aux Beaux-Arts. 
Il n'y a pas de complot mais bel et bien le choix d'une politique économique mondiale mise en place en détruisant méticuleusement pièce à pièce et à l'abri de toute morale c'est sûr, ce qui relève d'une pensée en exercice, d'un jugement critique possible et surtout du respect de l'humanité.
C'est détestable : il est question de "l'homme nouveau", celui qui consomme sans état d'âme, sans penser, sans histoire, parce que Hermès serait le Dieu désigné de l'échange et du commerce qui garantirait la paix par intérêt entre les personnes de bonne volonté sur toute la terre. C'est ça l'option.
Ce qui est fou c'est qu'est posée non moins l'idée que nous sommes partie prenante d'une civilisation avancée, qui se cabre quand on parle de corrida et qu'on fait mal aux poules d'élevage, et qui banalise l'éternel même jeu de guerre, donnant le droit de vie ou de mort sur autrui , sachant que celui qui gagne la partie, c'est celui qui aura fait le plus de mort. Et pour ce faire, en tant que civilisation supérieure, nous sommes les bons intelligents qui trouvons banal, normal, de fabriquer des machines de morts hyper sophistiquées qui peuvent même se mettre en marche à distance contre les pauvres d'un autre temps et faire un maximum de morts sans bouger de son fauteuil.
Et de s'indigner sur le fonctionnement des "inhumains"adversaires, se demandant ce qu'ils peuvent avoir psychiquement de déréglé dans leur tête pour oser tenter de riposter artisanalement avec les moyens du bords, défiant notre terrain de jeu. Les nazis auxquels tant d'européens ont adhéré, étaient instruits, blancs voire blonds aux yeux bleus et bien catholiques comme il faut.
S'il vous plait rien qu'en relisant Hannah Arendt c'est dit, démontré avec le compte rendu du procès d'Heichmann. " L'argent de l'influence " dont je vous avais parlé montre cette énergie cynique et ses processus déployés en tout domaine.
Il s'est trouvé qu’en parallèle de mes lectures, j’ai pu avoir accès à des documentaires concernant la guerre de 14, côté français, côté allemand, les réactions et la montée d'Hitler en Allemagne. L'attitude des juifs en 1930. Les positions des pays de l'Est voguant entre l'Allemagne orientée vers le nazisme et la Russie, vers le communisme. Le nec ultra de la torture contre les juifs par exemple était montrée côté Bulgarie qui a joué comme actuellement la Turquie, sur le front commun de l'antisémitisme.
J'ai ainsi vu des reportages avant, pendant et après la guerre côté français, côté allemand, version juive.... puis la restauration de la paix des 2 côtés dans les années 45/ 50., la création de l'état d'Isarël et son attitude, après que les palestiniens aient accueillis les juifs migrants durant la guerre pour les sauver. .. toute l'évolution des pays du moyen orient... Je ne suis pas historienne. Juste une copine de Charlie Chaplin. J'aime comprendre et c'est ce que je tente de faire. Et je crois en notre responsabilité à tous.
Il n'y a plus de pouvoir dans le champ de la politique. C'est guignolesque , ubuesque, et la parodie ne sert qu'à raconter qu'il était une fois, la république et la démocratie... Ils ont voté, et puis après ? les médias complices rapportent des paroles vides comme si elles avaient un contenu. Tout est à faire.
C'est un passage. La vie s'en remettra.
La vie est le tout possible, par définition, elle est alternative. 






vendredi 27 janvier 2017

Allusion, Illusion et désillusion !

C'est incroyable ! Chaque jour apporte son lot de joies. Et sans plus de préambule, je fais Allusion directe aux médias. Mais que se passe-t-il donc dans l’esprit du journaliste pour entraîner l’auditeur dans l’incessante info ténébreuse ?


Exemple ! L’émission « Bourdin direct » sur BFMTV. Ne ressemble-t-elle pas plus à une mise à mort qu’au scoop attendu ? De 8 h 30 à 9 h, un invité, de préférence politique, prend place face à son matador Jean-Jacques Bourdin. Durant ce duel, la muleta fait parfois place aux banderilles et l’orgueil a le goût du sang. Sous des convictions réfutables, le journaliste revêt son habit de lumière pour remettre quotidiennement un nouvel invité dans l’arène. Tout est dans la méthode ! 25 minutes pour soutirer l’Information au mépris du respect. Pire ! au prix de la bêtise. Belle Illusion ! Il s’agit là d’un art consommé qui semble cependant faire des émules…

Quant au journal télévisé, le JT, certes les réalités quotidiennes sont terrifiantes : un conflit sanglant ici, des peuples soumis aux diktats et à la torture là, la famine qui sévit ailleurs, les intempéries destructrices… Ce n’est pas tant l’info qui soulève l’indignation mais « l’infaux », comme la nomme Daniel Schneidermann Rue89. Depuis le travail d’investigation, si tant est qu’il existe dans certains cas, jusqu’à l’annonce, c’est une véritable construction machiavélique qui se met en route pour récolter des records d’audience et satisfaire la demande de riches propriétaires et actionnaires de journaux. http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa#&gid=1&pid=1


Par-delà, « l’intoxactualité », le ton sur lequel s’exprime le journaliste est significatif. Une scénarisation hors pair, jouant tantôt sur l’émotionnel, le matraquage… l’auditeur devient une cible téléguidée pour le show télévisé. Un JT dénaturé de toute objectivité entrainant le public à droite, à gauche et dans des décryptages incohérents. La marche funèbre de Chopin pourrait être l’élue au palmarès de l’élocution de notre actualité. Wagner, Beethoven ou Vivaldi n’auraient pas leur place pour un Requiem de l’Info. Dommage ! cela apporterait la puissance et le raffinement dans la recherche et le contenu du propos. Une escapade dans le temps et dans les archives de l’INA rappelle les différentes formes d’élocution. La Désillusion prend son sens mais à chaque époque sa mode ! https://www.youtube.com/watch?v=yFlZW6_BBco . A nous de rester maître du « décryptage ». CJ

samedi 21 janvier 2017

Une année toute neuve

Bonjour, belle année 2017 démarrant sur les chapeaux de roues, comme la roulette d'un casino cosmique. Voici que le climat change à tous les niveaux. Les glaciers pleurent, le soleil se voile la face. On a chaud au cœur et pourtant, il fait froid dans le monde de cette variété de singes créatifs qu'on nomme les hommes.
Nous avons besoin des ailes de l'art et des anges pour vivre, loin au-dessus des frontières.
Nous avons besoin de photos de chatons pour vivre, de musiques répétitives, de mantras déployées comme des éventails ou des parapluies.
Nous avons besoin de livres et de chants pour porter nos plus belles fables, d'âtre en âtre et de foyer en foyer.
Je savoure l'instant présent et je dis merci à la terre, ce vaisseau fou lancé sur une trajectoire infinie. Parfois, on aperçoit un autre niveau de la spirale. Oui, l'infini existe bel et bien, c'est un élément naturel. Oui, l'abondance est un signe de vie, comme le souffle et le battement de cœur.

Illustration: un joli graffiti rencontré à Reykjavík.